jeudi 22 septembre 2011

Bonne arrivée !

Allah oké djam, bonjour !!

Cela fait maintenant une semaine que je suis arrivée au village de Guirvidig. Le voyage d'environ deux heures depuis la ville de Maroua s'est bien passé, malgré l'état des routes qui laissait à désirer...En effet, entre mai et octobre, les pluies laissent de grands trous d'eau et les camions surchargés s'enlisent souvent dans le sable et la glaise. Lorsque le soleil assèche les routes, les immenses tranchées demeurent là ! C'est pourquoi, sans le dire ouvertement, je croise toujours les doigts avant d'embarquer dans un mini bus africain en espérant que je puisse arriver à bon port sans problème majeur. 

Maintenant, je vous entends déjà me demander... «Alors, c'est comment la vie au village ??» 
Et bien, je pourrais résumer en disant que c'est : 
  • une centaine de «Bonne arrivée!»
  • le même nombre de poignées de main
  • des dizaines d'enfants curieux dans ton cadre de porte qui te regarde nettoyer ta maison et défaire tes bagages !
  • des coupures d'électricité
  • des coupures d'eau (parce mon puit a une pompe électrique !)
  • des centaines de voisins à 2, 4, 6, 8 pattes (ou plus) tel que poules, canards, chèvres, vaches, lézards, mouches noires et vertes, araignées, crapauds, sauterelles, termites, etc. etc. 
Le premier constat que j'ai fait en mettant les pieds dans ma maison, c'est que la nature reprend très vite possession de son territoire en l'absence des humains. La maison qui n'était abandonnée que depuis 3 mois environ, avait l'air plutôt abandonnée depuis un an ! Heureusement, l'homme à tout faire de la cour, est venu me donner un coup de main et il a lavé portes, fenêtres, murs et planchers de la salle de bain à grands coups de boyau d'arrosage !! hihihi !!

Au niveau du travail en éducation, j'ai visité les 4 écoles affiliées au projet. Cela comprend l'école de Guirvidig et trois écoles de d'autres petits villages situés entre 5 et 10km de chez moi. Même en ayant déjà vu auparavant des images d'écoles de brousse, les visiter réellement n'a pas pu me laisser indifférente. Le contraste avec nos écoles québécoises est si grand... Certaines classes sont faites simplement en paille, d'autres sont en ciment, mais les élèves s'assoient à même le sol, des écoles ont accès à des latrines (toilettes) et à un puit d'eau potable, d'autres n'ont même pas ce minimum. Heureusement, partout où on passe, on trouve des professeurs, des parents d'élèves, des directeurs motivés à se battre pour changer les choses et pour que leurs enfants aient droit à une éducation de qualité. Mon travail dans les mois à venir sera de venir fournir un appui à ces groupes de personnes, que ce soit pour la formation des enseignants, l'alphabétisation des femmes, la planification et la rédaction de demandes pour la réfection et la construction de nouvelles infrastructures, bref mon mandat sera très large ! J'ai également le privilège d'avoir à mes côtés un volontaire national dont le rôle consiste à collaborer avec moi dans toutes les activités et à m'aider à m'intégrer auprès de la communauté. C'est pourquoi, il aura à mettre le chapeau d'interprète de foulfouldé, d'interprète des traditions et des coutumes du village ainsi que le celui de conducteur de moto !
 Je vous dis donc à la prochaine et encore une fois, n'hésitez pas à m'écrire vos commentaires et vos questions !

samedi 10 septembre 2011

Première semaine

Bonjour à tous !

Je vous écris aujourd'hui mon premier message à partir de Yaoundé, capitale du Cameroun. Après un voyage d'environ 24h, un vol manqué à Francfort et très peu d'heures de sommeil, je suis finalement arrivée à l'hôtel vers 22h samedi soir dernier. Le lendemain, nous avons pu faire un tour de ville avec les autres volontaires VSO. En tout, nous sommes environ une quinzaine de volontaires à avoir participer à la formation de cette semaine. Il y a plusieurs Québécois, Britanniques, trois filles des Pays-Bas et un Indien. Nous avons abordé de nombreux thèmes pendant la formation, passant des objectifs du programme Éducation à des exercices sur la gestion de notre budget et à un mini-cours sur l'assemblage des filtres à eau utilisés dans nos maisons !

Vue de la ville de Yaoundé en haut du Mon Fébé
 En arrivant au Cameroun, j'ai été d'abord étonnée par la température ! Il ne fait pas plus chaud et humide que ce que j'ai ressenti lors de mes derniers jours à Montréal, c'est-à-dire dans les environs de 25C plus le facteur humidex. Par contre, au village, la température est déjà au moins 10 degrés de plus et pourra atteindre les 50C pendant la saison chaude. Ensuite, comparativement au Burkina où la couleur sable régnait, la ville de Yaoundé est très verte, comme vous pouvez le constater sur la photo que j'ai prise en haut du Mont Fébé.

Dans quelques heures, je quitterai Yaoundé pour un voyage d'une quinzaine d'heures en train et par la suite, pour un autre voyage d'une dizaine d'heures en bus vers la ville de Maroua à l'Extrême-Nord du pays. Si les routes ne sont pas trop endommagées par la saison des pluies, je suis supposée entrer au village mercredi. Je commence à avoir un peu hâte de quitter la ville avec toutes ses voitures et les klaxons qui n'arrêtent pas de se faire entendre ! Ici, le klaxon n'est pas utilisé comme signal d'urgence, mais simplement pour signaler sa présence aux autres véhicules. De plus, les taxis l'utilisent pour avertir qu'il leur reste des sièges à combler. Comme les «Blanches» sont facilement repérables et prennent souvent le taxi, on peut facilement se faire klaxonner à toutes les 15-20 secondes sur la route principale près de l'hôtel !!   

À bientôt et au plaisir de recevoir de vos nouvelles !

vendredi 2 septembre 2011

Et c'est parti !!!

Bonjour à tous,

D'ici quelques heures, je prendrai un vol en direction de l'Allemagne, suivi d'un vol pour la Suisse et enfin d'un vol qui m'amènera en sol camerounais. Même si proche du départ, je ne réalise pas encore ce qui m'arrive... c'est encore si flou, abstrait, inconnu. Malgré tout, je suis fébrile et j'ai hâte de me jeter dans le vide !

Mon arrivée se fera dans la capitale du pays, Yaoundé. Je n'emménagerai que dans deux semaines dans mon village de l'extrême-nord du pays, car j'aurai une formation donnée par mon organisme avant de commencer mon mandat. 

Merci pour tous vos encouragements des dernières semaines et pour les contributions à ma collecte de fonds.
N'hésitez pas à me donner de vos nouvelles et comme il est coutume de dire au Cameroun : «On est ensemble».